(Suis d’humeur ecriturienne ce soir). En ce moment, je passe pas mal de temps à écouter et conseiller une fille que je ne connais presque pas, rencontré par hasard. La fille typique qui m’agace, qui se complait dans un monde autodestructeur qu’elle s’est inventée ou pas. Persuadée de tout faire pour tout le monde et que personne ne fait rien pour elle.

Je ne doute pas une seconde de son mal être (d’ailleurs si elle m’exaspère autant, c’est parce que j’ai été comme elle, à un moment) mais jsute des raisons de celui ci. Cela dit j’ai envie qu’elle s’en sorte, elle est tellement persuader de ne jamais pouvoir s’en sortir. Et malgré ses airs bisounours et ça pseudo tendance à la dépression (pour avoir une mère dépressive, je connais moyennement le sujet), elle a un fond merveilleux. Une fille sensible et délicate dans un magnifique emballage. Le tout c’est de lui faire réaliser que ses qualités existent sans pour autant lui dire clairement.

Parce qu’elle attend tellement des autres que ça en devient exaspérant. Ce que les autres pensent d'elle, elle croit que c'est ce qu'elle est. Comment peut-on être étonner d’être déçu de nos amis, quand on remet tout notre bien être sur leurs épaules ? On ne peut pas remettre notre vie dans les mains de personnes que l’ont ne connaît que depuis quelques mois. Surtout à 16 ans. Enfin j’en sais rien, je n’ai pas la science infuse, surtout en matière de sociabilité. Je suis de ceux qui n’aime pas les gens, alors les rapports sociaux…

Mais j'ai vite comprit que même si on apprend beaucoup des autres, et qu’on a besoin d’eux pour avancer, il faut avant tout compter sur nous. Quitte à trouver une épaule consolatrice quand ça va mal. Et là, l’ami est là. Je me vois mal supporter ce genre de fille jour après jour, alors que je ne la connais pas. Ou bien juste que je suis méchante, que je suis petite d’esprit.

Alors je l’écoute, je lui donne des conseils qui n‘ont sûrement de valeur que pour moi, mais j’essaye. J’aurais voulu qu’on m’écoute moi, quand j’avais 16 ans. Ou bien je veux juste me donner le beau rôle dans la vie d’une fille qui m’énerve. Peut être. Je ne suis pas une fille bien, et même moi, ça m’échappe parfois. Peut être que je fais comme mon père. J’impose mon opinion pour essayer de l’y faire adhérer.

Elle a peut être tout autant à m’apprendre sur moi que je pense avoir à lui donner. J’ai toujours trouvé un côté égoïste au faite d’aider les autres, parce que finalement c’est surtout pour se donner bonne conscience. Même quand on a le sentiment de se sacrifier pour quelqu'un, c'est pour se sentir bien avec soi même.. Des gestes désintéressés sont d’une extrême rareté. Par exemple quelqu’un qui court pour éviter à un gamin de se faire écraser. C’est un réflexe, désintéressé parce que pas réfléchis. Ca s’est beau.

Mais moi je n’y connais rien, après tout à la vie. Je devrais peut être m’abstenir de porter des jugements sur les valeurs de l'éxistence même si on me les demande, à mon âge. Je me donne trop d’importance, je crois. Surtout que je vis trop d'heures apr jours dans mon imagination pour me permettre de croire que je connais quelque chose à la réalité terrienne.

Pour parler d’autre chose, hier j’ai regardé Clara Sheller (euh, non j’ai pas honte…) et la maman de Jp a dit quelque chose de très juste que je voudrais presque adressé à Cabotine car d’après ce que j’ai pu lire d’elle, c’est une sacrée peureuse

« Moi j’ai eu peur toute ma vie. Est-ce que ça m’a empêché d’avoir mal ? Non, ça m’a juste empêché de vivre »