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C’est marrant, comme je m’émerveille d’un rien et pleure pour une broutille. Parce que je passe mon temps à fabuler sur tout, à réfléchir trop, et souvent de travers. Mais j’aime ça, cette sorte d’alchimie entre moi et l’imagination, parce que je vois certaines choses, que beaucoup ne regardent plus.
Un côté gamin sûrement. Entêtée, petite fille dont l'avis change selon que l'on soit dans une minute pair ou impair, esprit contradictoire et capricieuse, avec ça. Oui je suis une saleté de gamine, sûrement que je serais une saleté de femme plus tard, parce que certaine choses sont faites pour durer et c’est rassurant.
Mais ce que j’aime, dans l’interminable couloir de l’esprit tordu de ma petite personne, c’est cette imagination là. Je me contente d’un bus, d’une rue et puis je regarde. Ah, ça non, je ne souris pas tout le temps de ce que je me chuchote dans la tête mais parfois c’est beau.
Hier il y a eu cette fille, une gamin de 13 ans peut être. Elle avait essayé de s’habiller comme une femme sans avoir le corps nécessaire, coiffée, laquée, peinturlurée. Mais elle gardait ce regard curieux, pleins de questions, de lamentations, de sourires, de rêves. Le regard riche et changeant. Je me disais, en sortant le nez de °Lolita°, qu’elle aurait pu être elle. Et qu’elle était encore un peu nymphette.
Et tout en gardant un attirance certaine pour la gente masculine, je trouvais la bouche en cœur et le petit nez retroussé de cette poupée mal habillée irrésistible. Elle bougeait sas cesse, ne sachant pas quoi faire de ses dix doigts, et elle soufflait tout le temps, de trouver le temps long, sans doute. Les yeux plongés dans le décore, le nez collé à la vitre, la petite chose pensait.
Comme on regarde une oeuvre d’art, se disant que c’est bien fait, et qu’il faut l’inspecter, y voir l’invisible et percevoir le moindre soupçon de beauté cachée. C’est exactement ça, cette gamine aux joues bien rondes était une œuvre d’art.
Je souriais bêtement en la regardant. Je me disais que sûrement sa mère la voyait comme une petite emmerdeuse, parce que ça se voyait, qu’elle en était une. Les amies de sa mère devaient la trouver vulgaire dans ses pantalons moulants alors que moi, pathétiquement, je ne vois d’elle que cette beauté fragile, qu’elle doit sûrement à la part d’innocence qu’elle garde encore.
C’est peut être ce que je trouve beau, finalement. Ce -quelque chose- qui me manque, qui manque à tout le monde je crois, à un moment ou à un autre. Parce que c’est doux, d’être un enfant, de ne penser à rien d’autre qu’à faire tenir droit notre château de sable et à répéter qu’on s’en fout parce que « moi quand je serais grande, je ferais tout ce que je veux d'abord ».
Peut être aussi que j’envie l’innocence mais que je n’en voudrais plus. Parce que même si c’est doux, c’est comme rêver, comme être endormit. Quitte à ne rien faire de ma vie qui ai de d'importance, je préfère essayer.
Mais quand même, cette gamine, elle était incroyable.