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Je suis arrivée en retard, parce que je rate toujours mes bus. Je lui téléphone tout en essayant de rester droite avec ce foutue sac remplit de bouteilles trop lourdes. J'ai peur de la première impréssion ( j'arrive en retard, c'est déjà bien partie...) Il dit me voire, moi je ne vois rien, sans mes lunettes.
Il est là.
C’est marrant, il ne ressemble pas du tout à ce que j’aurais imaginé de lui, même avec des photos. Je ne suis pas éboulis. Il a de jolies yeux.
On passe au furet du nord, j’ai des bouquins à acheter, encore. Du Despentes et Hell, que je me devais d’acheté. On a la discussion facile. Je ne vois rien dans ses yeux qui puissent laisser imaginer que je lui pais. Ca m’est égale, je n’y pense pas vraiment.
On arrive chez C., elle le regarde de haut en bas, j’ai eu envie de rire. Il n’y a encore personne et je le sens mal à l’aise. Il ne connaît personne, c’est normal.
Et puis la maison se remplie, les verres se vident, le dialogue glisse un peu mieux. Je commence à le voir autrement, fixant dangereusement sa bouche. Mais je ne vois rien, dans ses yeux, même s’il me parle de plus en plus prêt.
Je voudrais lui demander, ce qu’il pense de moi. L’absinthe de mon frère me monte au crâne, la vodka aussi. J’ose, on parle de choses plus personnelles. Et puis de pièces en pièces, je ne sais plus ce qu’on fait ,où on va. Nos lèvres se rencontrent, sans trop savoir qui de moi ou de lui est à l’origine de ce dérapage, qui en entraîne un autre…
Elles sont douces ses mains. Et puis la soirée a défilé comme une étoile filante, sans jamais trop savoir qu’elle heure il est. Les gens partent. C. à envie de dormir, on installe des matelas dans le salon. On dort là, l’un contre l’autre. Il prend soin de moi, et puis il sourit. Vous savez ce sourire, celui qui veut dire « il n’y a nul part ailleurs où je voudrais être que dans tes bras ».
Cette tendresse là, ça faisait longtemps qu’on ne m’en avait pas donné. Combien de mecs ont occupé mes week end, tous aussi insignifiants les uns que les autres, je ne me rappelle ni de leurs prénoms, ni de celui que je leur ai donné. Je leur volais de cette douceur fictive. Finalement c’était du vent.
Sa douceur à lui, j’en avais besoin.
Il ne voulait plus se lever, ne voulait pas partir. Il a raté deux bus (et deux trains par la même occasion) On s'est quitté à 13h10.
Et voilà c’est finit. Je ne veux rien de plus. Il y avait juste ça à prendre de nous. C’est suffisant. Je ne nous imposerais pas de relation à distance, de billets de train, d’absence de l’autre, et mon départ dans 4 mois.
L’important c’est de l’avoir vécu, en faite. L’important c’est de tout laisser comme on l’a prit, et de pouvoir en sourire. J’avais besoin de sincérité. Il m’en a donné.
Je grandis, en ce moment, et je n’ai pas de place pour qui que ce soit. De son côté c’est claire aussi. Quoi que, il s’accroche un peu. Mais il sait, il sait que ce début d’histoire pèse trop lourd en obstacles pour pouvoir grandir sainement. Autant se laisser une chance pour plus tard, pour le moment où j’aurais de la place, où j’aurais le temps. Même si ce jour là, on ne se correspond plus.
C'était un peu de tout ce que les autres vivent, que j'envie, tout en sachant que ça n'est pas pour moi, ces histoires là. Je n'ai pas le temps de m'accrocher, j'en ai envie mais pas besoin. Pas maintenant.
Je n'imagniais pas penser comme ça un jour, surtout de cette histoire là, dans laquelle j'avais mit beaucoup d'attente. Il suffit parfois d'ouvrir un peu les yeux, pour comprendre.
Je ne regrette rien.
J'ai de jolies images de nous, là, dans la tête.
Commentaires :
-Katagena- |
Il est joli cet article...ben ça c'est bien passé, finalement ;)
Je ne saurais pas trouvé un mot pour décrire ce que tu as fait, cette "résignation" qui n'en est pas, je comprends mais c'est impossible à formuler pour moi... Gros bisous! |
ryne 17-04-05
à 14:59 |
Re:Je me retrouve un peu perdue aujourd'hui, face à ses mots. Je pensais que la situation était claire, il semblerait que pour lui ça ne soit pas le cas. Je sais plus trop quoi faire... J'y tenais, moi, pourtant, à cette pseudo résignation... |
ryne 17-04-05
à 16:10 |
Re:Tient, c'est marrant, je ne croyais pas te voir un jour entre ces pages... C'est un plaisir. L'absinthe est un cadeau de mon frère, à son retour d'Espagne. Mas c'est avec modération ;) (d'ailleurs je te le conseil, très très occasionnellement, mais c'est quelque chose à goûter, je pense) Quand à la vodka, elle doit être amoureuse de mon foie... Je ne sais pas si cette ligne parallèle est normale, en tout cas j'aime lire ta blog, j'aime ce qui s'y trouve, alors c'est rassurant. J'aime peut être par conséquent, quelqun peu de ma vie En espérant te revoir bientôt (aussi bien sur ton blog que sur le mien) ;) |
à 20:18